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CAPITALHUMAIN

8 mars 2006

King Kong

Troisième tentative de mettre un gorille haut sur patte en tête d'affiche après les réalisations de 1933, 1976.
Ce film a bénéficié d'une large couverture publicitaire. Alors à moins de vivre au temps de la préhistoire, il est improbable que vous ne l'ayez pas aperçu. Cette machine de guerre marketing pouvait donner un a priori défavorable au film.
Pourtant, spontanément je dirais que c'est une réussite dans un univers improbable. Le king kong est fantastique dans un déchainement d'effets mêlant des univers tel que voyage au centre de la terre, les mondes perdus ou encore Jurassic Park. Pour ceux qui ne sont pas tellement attirés par les effets, vous risquez d'attraper une belle indigestion.
Le film donne l'impression d'une sorte de décalcomanie superposés entre une reconstitution historique du New York des années 30, un reportage éthologique sur la vie d'un gorille dans un monde perdu, des scènes d'action remplis d'effets préhistoriques complètement fascinant. Le mélange donne une sensation d'étourdissement et de délire.
On pourra regretter la pauvreté des scènes humaines. On dirait que ce n'est pas king kong qui a été numérisé mais les vrais humains. Pas d'intrigue, pas d'expression. Ils sont fades, caricaturales comme les personnages principaux du seigneur des anneaux.
C'est que sans doute Jackson préfère partir de l'atmosphère collective plutôt que de reconstituer des rapports sociaux probables. De ce point de vue, ce king kong là souffre de la comparaison d'avec celui de 1976. Naomi Watts sauve toutefois les meubles en proposant une interprétation sympathique équivalente à Jessyca Lange mais dans un autre style. Cette envie de capter les atmosphères se retrouve aussi dans la représentation de la tribu inconnu des cartes du monde tout en transe. L'effet est lui réussi et rappelle les prises de vue des groupes de combat du seigneur des anneaux.
Quant à King Kong, il est incroyablement réalisé. Plus vrai que nature, il ne présente pas le sentimentalisme du film de 1976 qui ressemblait plus à un humain dont on avait jeté un sort et qui ne reve que de déshabiller la belle. Le style est épuré et la relation avec la fille se construit peu à peu. C'est pourquoi certaines scènes sont très émouvantes car il n'y a pas de surajout.
Sans être un chef d'oeuvre, ce film est un grand moment de cinéma.

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